En 2400 avant l’ère chrétienne, en Libye, vivent des hommes à la peau claire, aux cheveux blonds-roux et aux yeux bleus : ce sont les fameux Libyens blonds dont parlera plus tard Pausanias, un géographe grec et voyageur de l’Antiquité (115-180).
À l’époque hellénistique, les anciens Berbères étaient connus sous le nom de Libyens, un terme utilisé durant la Grèce antique pour désigner les habitants de l’Afrique du Nord-Ouest et provenant de la tribu berbère des Libou, également connue des Égyptiens anciens. Leur territoire était appelé “Libye” et s’étendait de la partie ouest de l’Égypte à l’océan Atlantique. Ménélas s’y était rendu en revenant de Troie ; selon ses dires, c’était une terre d’une richesse merveilleuse. Homère nomme la Libye dans l’Odyssée (IX.95, XXIII.311), il utilisait ce nom dans un sens géographique pour désigner l’ensemble de l’Afrique du nord, tandis qu’il appelait ses habitants “Lotophages”. Après Homère, Eschyle, Pindare et d’autres écrivains grecs anciens utilisent le nom. Hérodote (1.46) a utilisé Λιβύη Libúē pour indiquer le continent africain et mentionne que la Libye (entendez par là l’ensemble du nord de l’Afrique) est habitée par quatre peuples différents : deux peuples autochtones, les Libyens et les Éthiopiens, et deux peuples d’origine étrangère, les Grecs et les Phéniciens.
Les peintures égyptiennes les représentent avec la peau blanche, et de nombreux auteurs de la Grèce antique les ont décrits comme ayant la peau claire, tout en évoquant l’existence de Libyens aux yeux bleus et aux cheveux blonds. Une tribu connue sous le nom de Temehou a été mentionnée pour la première fois durant le règne du premier roi de la VIe dynastie égyptienne. Selon Oric Bates, historien et archéologue américain (1883-1918), la blondeur était courante chez les membres de cette tribu. Une autre tribu importante était les Libou. Ils étaient les Nord-Africains à la peau claire. Ainsi, la présence de populations blanches en Afrique du nord ne remonte pas uniquement aux raids des Vandales entre 100 et 500 après J.-C., mais plutôt à une très ancienne vague de migration qui s’est répandue il y a plus de 3000 ans.
