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La génétique révèle l’influence européenne dans l’Egypte ancienne

Des études récentes basées sur l’analyse de l’ADN ancien ont bouleversé notre perception de l’Égypte ancienne. Des chercheurs, tels que Zahi Hawass et son équipe, ont mené des recherches qui ont mis en lumière des informations fascinantes sur l’ascendance génétique des pharaons. 

Ces découvertes ont été rendues publiques suite à une fuite d’informations, révélant des liens surprenants avec l’Europe de l’Ouest.  Selon les résultats de l’étude, il a été révélé qu’Akhenaton et sa lignée patrilinéaire appartenaient à l’haplogroupe du chromosome Y R1b1a2. Cet haplogroupe est principalement présent en Europe de l’Ouest et est rare en Égypte, avec moins de 1 % des Égyptiens modernes appartenant à cette catégorie. 

Ces découvertes génétiques suggèrent des liens étroits entre les pharaons égyptiens et les populations européennes. Des chercheurs suisses ont également reconstruit le profil ADN de Toutankhamon, de son père Akhenaton et de son grand-père Aménophis III. Ils ont découvert que le jeune pharaon appartenait également à l’haplogroupe R1b1a2, renforçant ainsi les liens génétiques entre l’Égypte ancienne et l’Europe de l’Ouest. Roman Scholz, directeur du centre iGENEA, a souligné l’intérêt de cette découverte, soulignant que de nombreux groupes génétiques égyptiens auraient pu être possibles, mais c’est celui-ci qui a été révélé. L’ADN de la momie égyptienne Takabuti a également montré des similitudes avec les Européens plutôt qu’avec les Égyptiens actuels. 

Il convient de noter qu’il existait une certaine diversité génétique même parmi les élites dirigeantes de l’Égypte ancienne. Des études supplémentaires sur les restes humains anciens d’Égypte sont nécessaires pour approfondir notre compréhension de la diversité génétique de cette époque. Néanmoins, la génétique a déjà révolutionné notre vision des anciens Égyptiens en éclairant leur composition ethnique. 

Pendant longtemps, les égyptologues ont utilisé les peintures égyptiennes pour tenter de déterminer l’apparence physique des anciens Égyptiens. Cependant, cette méthode s’est avérée peu fiable. Par exemple, Ramsès II, souvent décrit comme clair de peau et roux, était régulièrement représenté avec une peau brune. De même, certains pharaons noirs de la 25e dynastie étaient souvent représentés avec des traits faciaux plus typiquement égyptiens, malgré leur ascendance nubienne. 

Cette divergence entre les représentations artistiques et la réalité génétique souligne la nécessité d’utiliser des preuves génétiques solides pour comprendre l’ascendance et l’apparence des anciens Égyptiens. Les nouvelles découvertes sur l’ascendance génétique des pharaons égyptiens ont des implications profondes pour notre compréhension de l’Égypte ancienne. Elles remettent en question l’idée largement répandue selon laquelle l’Égypte ancienne était isolée et sans liens significatifs avec d’autres régions.Au contraire, elles suggèrent que les échanges génétiques entre l’Égypte et l’Europe de l’Ouest étaient plus fréquents qu’on ne le pensait auparavant. 

Ces découvertes révèlent également l’importance de l’influence étrangère sur la culture égyptienne. Les pharaons, en tant que dirigeants de l’Égypte, étaient souvent en contact avec des diplomates, des marchands et des artistes étrangers, ce qui a probablement contribué à l’introduction de nouvelles idées, de styles artistiques et peut-être même de gènes étrangers dans la population égyptienne. Cependant, il convient de souligner que ces études génétiques se concentrent principalement sur les pharaons et les élites dirigeantes, et ne représentent pas nécessairement l’ascendance génétique de l’ensemble de la population égyptienne. Il est crucial de mener davantage de recherches sur les restes humains anciens provenant de différentes strates sociales pour obtenir une image plus complète de la diversité génétique de l’Égypte ancienne. 

En conclusion, les découvertes récentes sur l’ascendance génétique des pharaons égyptiens ont révélé des liens surprenants avec l’Europe de l’Ouest. L’haplogroupe R1b1a2, principalement présent en Europe, a été identifié chez des pharaons tels qu’Akhenaton et Toutankhamon. Ces découvertes remettent en question notre vision traditionnelle de l’Égypte ancienne en tant que civilisation isolée et soulignent l’importance des échanges génétiques et culturels dans l’histoire égyptienne. Cependant, il est important de poursuivre les recherches pour obtenir une image plus complète de la diversité génétique de la population égyptienne de l’époque.