You are currently viewing Les blancs mythiques de Nouvelle-Zélande

Les blancs mythiques de Nouvelle-Zélande

Lorsque les Européens ont découvert la Nouvelle-Zélande, ils pensaient être les premiers à fouler cette île lointaine. Cependant, les tribus locales les ont nommés d’après un peuple mythique ancien qui aurait vécu sur l’île avant l’arrivée des Maoris.  Les colons blancs seraient-ils les revenants d’une ancienne migration ancestrale oubliée ? Au sein de la Polynésie, les traditions orales maories mentionnent l’existence d’une population présente en Nouvelle-Zélande avant leur arrivée. Les Maoris utilisaient des termes génériques tels que “Patu-paiarehe”, “Turehu” et “Pakepakeha”, qui signifient “êtres à la peau blanche” ou “êtres blonds à la peau claire”. Bien que ce mythe soit présent dans toute l’île, chaque tribu maorie a développé ses propres noms régionaux. 

Dans la mythologie, ces êtres sont considérés comme les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande et sont décrits comme étant très sensibles à la lumière du soleil. Leur sensibilité correspond en réalité à leur apparence physique : peau blanche, parfois tachetée de rousseurs, cheveux blonds ou roux. Ils ont généralement la même stature que les gens ordinaires et leurs yeux peuvent avoir différentes nuances de bleu, de vert à plus foncées. Dans la tradition maorie, ces caractéristiques physiques font partie intégrante des “êtres de nature tapu”, c’est-à-dire qu’ils sont considérés comme inviolables ou sacrés. Les choses et les lieux tapu doivent être laissés intacts, sans approche ou interférence. Dans certains cas, il est même interdit d’en parler. Il est intéressant de noter que le terme maori “Pakeha”, utilisé ultérieurement pour décrire les Européens coloniaux blancs, dérive de l’ancien nom “Pakepakeha” utilisé pour décrire l’ancienne population blanche selon les légendes maories. Témoignage : « Outre les dieux, les indigènes croyaient à l’existence d’autres êtres, qui vivaient en communautés, construisaient des pâturages et s’occupaient d’activités similaires à celles des hommes. Ceux-ci s’appelaient Patu-paiarehe. Leurs résidences principales étaient au sommet de hautes collines, et on dit qu’ils ont été les occupants spirituels du pays avant les Maoris. […] Plusieurs éléments justifient l’idée que les Maoris n’étaient pas les premiers habitants du pays. 

Les Patu-paiarehe sont représentés comme étant blancs et vêtus de vêtements blancs. Ils se plaisent à jouer du putorino (flûte); on dit qu’elles allaitent leurs enfants dans leurs bras, comme les européennes et ne les portent pas à la maorie, sur le dos ou sur la hanche. Leurs visages sont papatea, non tatoués, et à cet égard aussi, ils ressemblent aux Européens. […] Ils tiennent de longs conseils et chantent très fort. La croyance au Patu-paiarehe est très générale ; beaucoup m’ont affirmé les avoir rencontrés à plusieurs reprises. » Richard Taylor, 1855 Selon la mythologie Maori, la transmission de connaissances s’effectua grâce à une histoire d’amour entre le maori Mataora et une jeune princesse Niwareka du clan des Turehu (c’est-à-dire du peuple blanc mythique). La légende raconte qu’en se rendant chez les Turehu, Mataora pu apprendre leurs enseignements. En effet, les traditions orales nous disent que le peuple Patu-paiarehe ou Turehu a enseigné aux Maoris de nombreux arts et métiers, ceux-ci comprenaient la fabrication de filets de pêche, le tissage, le haka (danse), les arts du tatouage (moko), la musique avec notamment la flûte putorino, et la sculpture. Quoi qu’il en soit si l’origine de la culture maoris est incertaine, d’autres découvertes frappantes mènent à penser qu’ils n’étaient pas les premiers sur l’île. En effet, plusieurs sites mystérieux construits en pierre ont été découverts. Il s’agit le plus souvent de murs et d’habitations écroulés très anciennes. Or le peuple maori n’a jamais utilisé ou bâtit de constructions élaborées en pierre, il est donc très peu probable que cela provienne d’eux.  A savoir que l’habitation en dôme mausolée en pierre était une forme courante de domicile dans la Grande-Bretagne mégalithique, l’Europe continentale et certains coins d’Amérique du Sud par le peuple blond aux traits caucasiens des fameux Chachapoyas. Ainsi, la même méthode de construction était très certainement utilisée par une population pré-maoris de Nouvelle-Zélande. 

Près du sud du lac Taupo en Nouvelle-Zélande se trouve la mystérieuse ville en pierre de la forêt de Waipoua, un des sites les plus emblématiques. En plus de contenir un nombre important de murs, terrasses et dômes mausolée, cette forêt contient également un mur très impressionnant qui fait polémique : le mur de Kaimanawa. Composé de blocs mégalithiques aux coins symétriques, tout autour de la structure les pierres sont disposées de degrés identiques, le sommet de niveau suggère qu’il s’agissait peut-être d’une pyramide ou d’un bâtiment. Il y a d’autres structures similaires à celles-ci sur d’autres îles du pacifique. Ainsi, l’Etat néo-zélandais refuse d’étendre les recherches sur ce sujet en refusant l’accès à ses sites et en noyant certaines informations. Aucun effort n’est fourni de la part des institutions pour opérer à des investigations sérieuses. Pourtant, un nombre important d’éléments devrait permettre d’établir des autorisations de recherche, or rien n’est fait car c’est un sujet tabou qui mène à de fortes tensions politiques. Les chercheurs qui ont mené des fouilles archéologiques ou tentés de récupérer des ossements anciens afin d’en récupérer l’ADN sont suspectés de racisme ou d’ethno centrisme vis-à-vis des populations indigènes et voient leurs autorisations de recherche annulées et l’accès aux sites refusés. La population initiale de l’île a disparue après l’arrivée des cannibales polynésiens en Nouvelle-Zélande, les premiers peuples ont été chassés jusqu’à l’extinction comme source de nourriture comme le veut une tradition maorie. De nombreuses femmes Patu-paiarehe ou Turehu ont été absorbées de force par les tribus maories en tant qu’esclaves. Les fugitifs ou les survivants parmi les premiers peuples se sont déplacés vers l’intérieur très accidenté et éloigné du pays et ont vécu dans les forêts profondes ou les grottes sombres, beaucoup succombant à des affections pulmonaires en se cachant constamment le jour et en cherchant de la nourriture la nuit. Il existe encore quelques résidus de natifs indigènes arborant des traits physiques proches des Européens. Une enquête ADN de National Geographic, lancée en 2005 permit de prouver une théorie selon laquelle la tribu Ngati Hotu avait une lignée différente de celle des autres Maoris. En effet, une histoire relate le fait que parmi les Ngati Hotu il y avait des familles à la peau claire, cheveux clairs et yeux clairs, dont les groupes s’appelaient Patu-paiarehe et Turuhe, soit le même terme que la population mythique qui précède historiquement les Maoris sur l’île.

Le prélèvement ADN a donné des résultats très intéressants, très différents de ce que le National Geographic indique comme étant l’ADN d’une personne de descendance polynésienne. Ce qui a été très surprenant, c’est le pourcentage élevé de gènes provenant de l’Europe du Nord (12%) présent habituellement chez les individus du Royaume-Uni, du Danemark, de la Finlande, de la Russie et de l’Allemagne. Et 12 % méditerranéen, dont les fréquences les plus élevées sont dans le sud de l’Europe et au Levant. Pour conclure, derrière les traditions maories se cachent une réalité historique indéniable de peuples blancs vivant sur l’île avant les indigènes actuels.